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Les facteurs ayant contribué à l’amélioration des conditions de travail
Un survol historique du syndicalisme

L’industrie du textile est une des premières industries à s’installer au Canada. Avant les syndicats, les employeurs avaient énormément de pouvoir et, trop souvent, les employées et les employés en souffraient. Le syndicalisme, par l’intermédiaire d’un processus d’action, comme une grève, ou d’un processus de négociations, a su améliorer les conditions de travail des employées et des employés membres d’un syndicat.

Les gains obtenus ont permis à beaucoup de travailleuses et travailleurs d’avoir une vie décente et saine. Malheureusement toutefois, dans certains cas, la course aux profits de la part de multinationales et la mondialisation ont fait que certaines manufactures ont fermé leurs portes au Canada, tantôt parce qu’elles n’étaient plus concurrentielles, tantôt pour aller s’installer dans d’autres pays où la main-d’œuvre est bon marché en l’absence de systèmes de défense des droits des travailleuses et des travailleurs.

Voici un résumé des actions des syndicats ayant résulté en l’instauration de normes d’emploi pour protéger les travailleuses et les travailleurs. Sélectionne chaque date pour voir les conditions de travail de l’époque.

  • Les hommes, les femmes et les enfants travaillent dans l’usine.
  • Les journées de travail sont longues, souvent plus de 12 heures.
  • Les machines sont dangereuses et aucun équipement de protection individuelle n’est utilisé. Les blessures et les morts sont fréquentes.
  • Les salaires sont différents pour un travail semblable, les enfants étant payés bien moins que les adultes.
  • Les conditions de travail sont médiocres et les lieux sont insalubres.
  • Les salaires sont minimes, surtout pour les enfants.
  • Il n’y a pas de congés payés, de régime de pension ni de congés de maladie.
Avant 1930
  • Le taux de femmes comparativement aux hommes est de 2:1 à 3:1 dans les industries.Les salaires versés sont parmi les plus bas de l’industrie manufacturière à raison du grand nombre de femmes.
  • Les conditions de travail sont médiocres (longues heures, mauvaise ventilation, bruit, poussière).
  • Le nombre d’heures de travail hebdomadaire prévu est souvent dépassé.
  • Il y a un salaire minimum en place, mais l’abus des employeurs résulte en des salaires plus bas que le salaire minimum pour les femmes en raison du travail à la pièce.
  • Les syndicats ont peu d’influence.
  • Des grèves sont déclenchées par les syndicats (p. ex., grève aux usines de la Dominion Textile en 1937), mais sans succès.
1930 - 1940
  • Les travailleurs et les travailleuses de la Dominion Textile s’unissent sous la bannière des Ouvriers unis des textiles d’Amérique, en 1942.
  • La grève de 1946 a permis de faire certains gains : sécurité d’emploi, augmentation salariale, semaine de travail normale de 45 heures, reconnaissance du syndicat comme seul représentant légal des travailleurs et des travailleuses et congés payés.
  • Les conditions de travail s’améliorent un peu : vestiaires pour les employés et les employées, fermeture des machines sur l’heure du midi.
1940 - 1950
  • Les syndicats négocient des améliorations pour les employées et les employés, comme certains avantages sociaux et les régimes de pension.
  • Les milieux de travail sont stables. Il n’y a pas de grève.
1950 - 1980
  • Avec les hausses de salaire et les avantages, certaines compagnies décident de fermer leurs portes au Canada pour s’établir dans des pays du tiers monde où la main-d’œuvre est abondante et peu coûteuse, et où les règlements de santé et sécurité de même qu’environnementaux sont moins sévères.
  • Pour maintenir leur concurrence, certaines industries embauchent des travailleurs étrangers et des travailleuses étrangères. Ce sont surtout des femmes immigrantes qui sont payées à la pièce et souvent victimes d’abus.
1980 - 1990
  • Les industries de textile sont parmi les usines qui utilisent le plus de main-d’œuvre. En plus de l’embauche de contractuels étrangers, les usines au Canada tentent d’automatiser et de moderniser autant de processus que possible pour maintenir leur concurrence.
  • Les syndicats se débattent pour que les employées et les employés obtiennent une formation adéquate et veillent à maintenir les gains en plus de protester contre le transfert d’usines dans des maquiladoras*.
1990 - aujourd'hui
© iStockphoto/Thinkstock

L’union fait la force, et c’est en se regroupant pour entreprendre certaines actions, comme les arrêts de travail et les grèves, que les travailleurs et les travailleuses ont commencé, petit à petit, à obtenir certaines concessions, telles la réduction des heures de travail hebdomadaires et les hausses de salaire.

C’est à la suite de la Seconde Guerre mondiale que des gains substantiels ont été obtenus : salaire minimum, vacances et jours fériés payés, congés de maternité ou parentaux, rémunération des heures supplémentaires, etc. Le résultat de ces revendications est la création de la Loi sur les normes d’emploi, une loi qui établit les conditions minimales acceptables pour les travailleurs et les travailleuses en Ontario, qu’ils et elles soient membres ou non d’un syndicat. En plus de cette loi, les milieux de travail syndiqués sont sujets à la Loi sur les relations de travail, et les droits des travailleurs et des travailleuses sont expliqués dans leur Entente obtenue à la suite de négociations établissant les droits et les responsabilités des employées et des employés, de l’employeur et du syndicat.convention collective. Certains lieux de travail, notamment ceux où travaillent les fonctionnaires fédéraux et les industries réglementées par le gouvernement fédéral, sont couverts par le Code canadien du travail.

Pour en savoir plus au sujet des zones franches, c'est-à-dire les secteurs où les marchandises ne sont pas soumises aux taxes, consulte le site Web Collectif éthique sur l’étiquette.

Pour en savoir plus au sujet des conditions de travail dans les zones franches et des salaires des ouvriers dans ces zones, consulte encore le site Web Collectif éthique sur l’étiquette.

La Loi de 2000 sur les normes d'emploi s'applique à la majorité des employées et des employés et des employeurs de l'Ontario. Par contre, certaines employées et certains employés sont visés par la loi en général, mais exemptés de certains règlements. Par exemple, les domaines de la construction, de la fabrication et de l'exploitation minière ont des règlements différents en ce qui concerne les heures de travail, les conditions générales d'emploi et les prestations d'assurance emploi de chômage.

Rends-toi sur le site Web du ministère du Travail de l'Ontario pour en connaître davantage sur les exemptions ou les règles spéciales selon le secteur ou l'emploi.

 Consulte particulièrement les domaines des soins de santé, de la fabrication et de la construction, de l'agriculture et du transport pour voir en quoi la Loi de 2000 sur les normes d'emploi a été adaptée pour ces domaines.

 

Pour en savoir plus au sujet de la Loi sur les normes d'emploi, consulte le site Web du ministère du Travail de l’Ontario.

Si la loi t'intéresse et que tu aimerais voir ce à quoi ressemble la Loi sur les relations de travail, consulte encore le site Web du ministère du Travail de l’Ontario.